BALADE HIVERNALE
AUX ESSARTS, une de nos balades favorites été comme hiver. Après plusieurs jours de "chambre" dus à une grosse bronchite, que c'était bon de respirer l'air pur de cet endroit protégé de toute pollution. Je n'ai pas pu accéder à la clairière où règne mon roi Fayard, trop de neige. Nous avons suivi la route jusqu'à l'étang et un peu au-delà. Les arbres ont beaucoup souffert de la tempête de neige. Certains sont brisés. Mais les bouleaux ont encore leur feuillage éclatant d'automne qui éclabousse de couleur le fond neigeux.
L'étang gelé derrière les arbres noirs, et une boule de soleil. Le silence, un promeneur et nous. Pour la première fois depuis le "départ" d'Arzila j'ai ressenti de la sérénité, mon chagrin s'est adouci. Il me semblait voir mon lévrier courir près de nous, nous dépasser puis revenir à notre rencontre, mais le souvenir n'était pas douloureux. J'ai beaucoup écouté la belle chanson de Jean Ferrat : OURAL, dédiée à sa chienne disparue. Il a su exprimer en paroles et en musique ce que nous sommes si nombreux à ressentir après la perte d'un compagnon à quatre pattes de tous les jours. Même si vous n'avez pas de chien, écoutez cette sublime chanson, on le peut sur you tube, si vous n'avez pas le cd.
Les bouleaux couchés par le poids de la neige ne se sont pas toujours redressés. Mais la nature est forte et je l'espère ils seront là au printemps.
Comme dans un conte de fée, on s'attend à rencontrer quelque lutin ou un elfe et pourquoi pas un gentil méchant loup. Le flamboiement des bouleaux contraste avec la blancheur immaculée de la neige.