LA FETE DES GRANDs-MERES
Bonnes fêtes à touts les grands-mères.
A cette occasion je voudrais rendre un hommage particulier à ma "mamé", qui depuis bien longtemps est partie vers les anges.
Elle nous a pratiquement élevée, moi, mes deux soeurs, et mes deux frères, car notre maman était constamment occupée à ses travaux de couture, bien nécessaires pour boucler les fins de mois.
Veuve à 51 ans, elle a passé le reste de sa vie dans le souvenir de son bien-aimé, décédé des suites de la guerre — un éclat d'obus dans le foi qui n'a jamais pu être extrait. Ce qui ne l'empêchait pas d'être active. C'était une battante. Jamais les deux pieds dans le même sabot. Je l'adorais. Elle était mon port d'attache.
Dans pratiquement tous mes romans je lui fais un clin d'oeil, à moins que ce soit elle… Ma Toinette est Antonia dans "un hiver pour aimer" ; elle est "Tonia" dans une famille du coteau. Elle est encore "Toinette", la vraie, dans "les premiers jours de l'automne" et dans "Rhodanie". Elle est de nouveau "Tonia" dans "la jeune fille à l'oeillet. Et j'en oublie.
Alors, c'est bien que cette fête existe… Que les grands-mères d'aujourd'hui soient fêtées, mais n'oublions pas celles qui désormais font partie de nos souvenirs… de nos racines qui nous ont fait grandir et nourri.
Sur la photo, ma Toinette, portant ma soeur cadette ; et moi, assise sur le muret. J'avais trois ans.